eJournals Papers on French Seventeenth Century Literature 45/89

Papers on French Seventeenth Century Literature
0343-0758
2941-086X
Narr Verlag Tübingen
2018
4589

Du duel à la justice

2018
Helga Zsák
PFSCL XLV, 89 (2018) Du duel à la justice H ELGA Z SÁK (BGE KVIK) Phénomènes récurrents du début du XVII e siècle, les duels, reflets de passions excessives, se heurtèrent à l'autorité naissante de l’État de droit. Afin de contenir cette coutume, qui décimait une noblesse en quête de liberté et d’héroïsme, le pouvoir promulgua, tout au long du siècle, de nombreux textes de loi interdisant les combats. C’est ainsi que les autorités politique et juridique tracèrent les contours d’une régulation qui censura les différentes formes du règlement de compte privé et interdit leur application. Dans le même esprit, la pensée morale, écho, à bien des égards de la pensée politique, donna naissance à des réflexions sur la pacification de la noblesse et la police sociale. Les livres d'édification et les œuvres des moralistes permettent par l'examen approfondi des passions humaines qu’ils proposent, d'éclairer certains aspects de cette pratique de défi, de cet enjeu existentiel, moral et historique qu’est le duel. Dans le domaine de la littérature de fiction, Corneille semble, plus que tout autre, avoir perçu les enjeux du duel. Il en offre, dans Le Cid, deux conceptions charnières, au cœur desquelles se trouvent deux visions de la Justice. D’une part le personnage de Rodrigue se précipite dans un duel de point d’honneur pour accomplir personnellement sa revanche et, d’autre part, le personnage de Chimène demande un duel judiciaire au roi pour venger son père. En cela, Chimène institue les prémices de l’État de droit, transférant la vengeance au détenteur du pouvoir et créant la figure du « Roi-Juge », selon la formule de M. Prigent. En d’autres termes, elle accomplit la volonté de l’autorité politique, qui cherche alors à pacifier la société par l’administration exclusive de la justice. Dans cet article, nous tenterons d’abord d'examiner quelques conceptions fondamentales de la colère et de la vengeance dans l’œuvre des moralistes du XVII e siècle afin d’expliciter les liens entre le duel, l’honneur personnel et la justice étatique. Puis, nous nous attacherons à déceler l'articulation de ces concepts dans le Cid (1637). Helga Zsák 336 1. Colère et vengeance chez les moralistes Le début du XVII e siècle, on le sait, est, comme le siècle qui l’a précédé, fortement marqué par un néo-stoïcisme lui-même fortement influencé par la foi chrétienne. Alors que le stoïcisme et le platonisme de la Renaissance préconisaient un retour à l’homme et croyaient à l’accord de la vertu et du bonheur, c’est-à-dire à l’homme épanoui dans le respect des lois de la nature, le néo-stoïcisme du XVII e siècle considère les passions comme un signe de l’inconstance du monde, contre lequel l’homme doit se prémunir. La colère et la vengeance, sources de nombreux duels, sont, pour les moralistes de l’époque, les passions les plus nocives. Liée à la colère, la vengeance est même, selon Pierre Charron, « fine fleur de folie, ver qui ronge le cœur 1 ». Jean-Pierre Camus la décrit pour sa part comme une « passion furieuse 2 », mais il prend aussi la peine de souligner qu’elle n’est pas seulement une nuisance, puisqu’un appétit de justice guide le vengeur. D’après lui, en effet, « ses aiguillons sont poignants, mais ils sont colorés de justice 3 ». Cependant, il condamne les duels et propose, dans ses Homélies des États Généraux de 1614-15, d’ajouter à l’application stricte des Édits, des mesures sévères comme la confiscation des biens et la perte des charges 4 . De la même façon, les moralistes héritiers d'Aristote condamnent la vengeance, tout en reconnaissant que celle-ci est suscitée par un désir de justice. Le philosophe considérait en effet la colère « comme une disposition qui est bonne 5 », car « endurer d'être baffoué est le fait d'une âme vile 6 ». Toujours d'après le penseur grec, « la colère est le désir, lié à une peine de la vengeance notoire, d'un mépris notoire en ce qui regarde notre personne ou celle des nôtres, ce dédain n'étant pas mérité 7 ». Elle veut « rendre douleur pour douleur 8 » et elle permet de sortir du statut passif de victime pour « redevenir un agent 9 ». La portée de la colère est également limitée, 1 Pierre Charron, De la Sagesse, Bordeaux, S. Millanges, 1601, p. 146. 2 Jean Pierre Camus, Les Diversités t. IX, Paris, C. Chappelet, 1609, p. 5. 3 Ibid., p. 72. 4 Jean-Pierre Camus, Homélies des États Généraux 1614-15, éd. Jean Descrains, Genève, Droz, 1970, p. 165. 5 Aristote, Éthique à Nicomaque, trad. Jules Tricot, Paris, Librairie philosophique Vrin, 1979, (II, 4, 1105b, 25). 6 Ibid., (IV, 11, 1126a, 7 et 9). 7 Aristote, Rhétorique, trad. Médéric Dufour, Paris, Les Belles Lettres, 1991, (II, 2, 1378a, 30-31). 8 Aristote, « Traité de l'Âme », dans Œuvres, trad. Joseph Souilhé, Paris, G. Beauchesne, 1929, (I, 1, 403a, 30). 9 Aristote, Rhétorique, op. cit., (I, 10, 1369b, 13). Du duel à la justice 337 contrairement à celle de la haine, car elle s'adresse toujours à un individu 10 . En cela, elle est mesurée et a pour but de rétablir le déséquilibre institué par l'agression ou l'offense. De plus, Aristote considère l'honneur comme « le plus grand des biens extérieurs 11 ». Pour lui, il est ce qui régule les échanges entre les citoyens et le bon ordre de la vie civile. Être « baffoué », subir injustement une « douleur », provoque la colère, mais ces remises en cause « notoires » de la réputation, par le « dédain, le mépris, la honte », sont graves en ce qu'elles portent atteinte à l'honneur, fondé avant tout sur la considération sociale. L'offense, la violence acceptée sans retour, sans réplique, pourrait constituer un aveu de culpabilité ou de lâcheté. Au contraire, répondre à une offense, un mépris, est une action visant à prouver sa dignité sociale. Cette riposte n'équivaut pas cependant au principe du talion, elle n'est pas un nouvel affront car, selon Aristote, « il n'y a dans la colère aucun outrage 12 ». L'action de la revanche vise à rectifier l'injustice et elle éclate en toute sincérité. « La colère agit à visage découvert 13 », ce qui constitue un des principes fondamentaux des duels. Ce processus de vengeance semble même nécessaire au retour à la paix civile, car « le fait de rendre en proportion ce que l'on a reçu, fait subsister la cité 14 ». C’est ainsi que, pour Nicolas Coeffeteau, disciple d’Aristote, la vengeance est liée à la colère et non à la haine, différence capitale, car elle a « des bornes 15 ». De la même façon, la colère « peut, selon le père Senault, nous animer aux belles actions 16 ». Elle est un « juste châtiment, qui a (…) quelque ombre de justice 17 ». Or, la volonté de réattester sa valeur, principe fondateur de la revanche depuis l'Antiquité, est également la motivation à l’origine des duels. Cet état de fait revêt une importance capitale à une époque où la réputation des individus constitue l'un des fils du tissu social en élaboration et où l'honneur est une vertu fondamentale. 10 Ibid., (II, 4, 1382a, 3-18). 11 Aristote, Éthique à Nicomaque. op. cit., (IV, 7, 1123b, 20). 12 Aristote, Rhétorique, op. cit., (II, 3, 1380a, 34). 13 Aristote, Ethique à Nicomaque, op. cit., (VII, 7, 1149b, 15). 14 Ibid., (V. 9. 1134 a 8). 15 Nicolas Coeffeteau, Tableau des Passions Humaines, de leurs Causes et de leurs Effets, Paris, Th. Lozet, 1648. p. 188. 16 Jean François Senault, De l'Usage des Passions, Paris, Vve Camusat, 1641, p. 445. 17 Idem. Helga Zsák 338 2. Colère, vengeance et duel Le duel, provenant souvent d’un désir de vengeance et parfois d’une impulsion de colère, est récurrent dans les mœurs du début du XVII e siècle. Il avait jadis été introduit en France par les barbares (Germains, Lombards, Francs) en tant qu’institution judiciaire et consistait à faire surgir la vérité en mettant aux prises innocent et coupable. Il fut interdit par le pouvoir royal dès St Louis, puis fut à nouveau interdit par une ordonnance d’Henri III, deux édits d’Henri IV, le Code de Louis XIII 18 et l'édit du 23 août 1623. Néanmoins, ce sont, selon R. Pintard 19 , près de 7000 hommes qui sont tués en duel entre 1598 et 1609 et encore 940 sous la régence d’Anne d’Autriche. Tallemant des Réaux, l'auteur des Historiettes, consacre un chapitre aux « Duels et Accomodements », mentionnant le cas du baron d'Aspremont de Champagne, qui « se battait quasi trois fois par jour 20 » ou celui du chevalier d'Andrieu, ayant déjà tué à trente ans soixante-douze hommes en duel. Le compte Montmorency osa même braver les décrets royaux et se battre Place Royale. Chez Tallemant, le duel a une valeur aristocratique positive, ce n'est jamais « un crime », comme le remarque F. Billacois 21 . Tallemant relate des exemples de duels dans d'autres classes sociales également, par exemple le brave homme nommé La Tuye qui se bat en duel contre les trois frères Binan, ou le bourgeois qui n'hésite pas à provoquer Charles de Fontenay. Pierre de l'Estoile rappelle que « comme de tout temps la bourgeoisie et le menu peuple ont voulu imiter les seigneurs, la manie des combats singuliers s’étendait aux diverses classes de la société 22 », trait qui en souligne la récurrence. Vital D’Audiguier, dans Le Vrai et ancien usage des duels, réclame au nom de la noblesse le privilège de cette pratique et propose au roi, dans son épitre dédicatoire, de s'en réserver la présidence : 18 Code Louis XIII, Roy de France et de Navarre contenant les ordonnances pour les droits de la couronne, la police entre ses sujets et les règlements de la justice. Paris, J. Quesnel, 1628. 19 René Pintard, Le Libertinage érudit dans la première moitié du XVII e siècle, Genève, Slatkine, 2000, p. 46. 20 Gédéon Tallemant des Réaux, Historiettes t. II, éd. A. Adam, Paris, Gallimard, 1960, p. 754. 21 François Billacois, Le Duel dans la société française des XVI e et XVII e siècles, Paris, EHESS, 1986. 22 Pierre de l’Estoile, Mémoires-Journaux t. I, Paris, Jouaust et Lemerre, 1875, p. 231- 232. Du duel à la justice 339 Sire il y a un grand procès entre la noblesse et la justice de vostre royaume, dont autre que vostre Majesté ne peut être juge. La noblesse dit qu'un gentilhomme dont l’honneur est offensé doit perdre la vie ou la réparer avec l’éspée ; et la justice au contraire qu’un gentilhomme qui met la main a l’épée pour réparer son honneur doit perdre la vie 23 . Le pouvoir politique et les moralistes relatent donc ces tentatives de contenir les velléités de passions démesurées, ces expédients de justice individuelle, souvent meurtriers, prisés par une partie de la société du début du XVII e siècle dont témoignent les mémorialistes. La littérature fait également écho à cette volonté morale et politique. 3. Une nouvelle conception de la justice : l’exemple du Cid Parmi tous les auteurs de fiction qui ont traité du duel, Corneille est sans doute celui qui a le mieux saisi la possibilité dramatique et scénique qu'offrait le thème dans le contexte contemporain. L'auteur a développé le conflit entre réputation et justice dont le combat est le symbole, à une époque où le pouvoir royal affermissait son autorité. Le Cid présente ainsi deux conceptions charnières du combat, qui illustrent les fonctions possibles du duel dans la société de l’époque. D'une part, le héros principal, Rodrigue, défend l'honneur de sa lignée suite à une offense et, d'autre part, Chimène initie une demande de justice auprès du souverain. Par cette demande, elle se décharge de la violence et de la douleur ressentie, en les déléguant au détenteur du pouvoir dans la cité. La société qui entoure Rodrigue est marquée par les rivalités, les courses aux préséances, l'éclat de l'honneur des Grands et la « domination de soimême 24 ». Une perte réelle ou symbolique de valeur ou de réputation demande réparation immédiate afin de sauver la renommée. « Tu n'as fait le devoir que d'un homme de bien 25 » (921), remarque Chimène qui, dès l’incident du soufflet, était consciente du devoir d’honneur qui s’imposait à Rodrigue avant sa réaction : « Étant né ce qu’il est, souffrir un tel outrage 26 » (489). L’acte du héros coïncide donc avec les conventions requises de l'homme de mérite, traditionnellement agréées par la société féodale. 23 Vital d’Audiguier, Le vrai et ancien usage des duels, Paris, P. Billaine, 1617, épître non paginée. 24 Julien Perrier-Chartrand, « Le héros ordinaire : fortune du modèle cornélien dans l'œuvre tragique de Prosper Jolyot de Crébillon », Posture, 16 (2012), p. 70. 25 Pierre Corneille, « Le Cid », dans Œuvres complètes, éd. Georges Couton, Paris, Gallimard, 1980, (III, 4). 26 Ibid., (II, 3). Helga Zsák 340 Rodrigue se présente devant Chimène avec l’épée criminelle et demande que son amante se venge par les mêmes moyens : « N’épargnez point mon sang, goutez sans résistance / La douceur de ma perte et de vostre vengeance 27 » (853-854). Il lui attribue ainsi une conception archaïque de la vengeance, inexistante chez elle, semblable à celles des furies excessives dans leur passion. Chimène incarne pour sa part une autre conception du duel. Elle ressent la nécessité impérieuse de venger son honneur, mais loin d'agir comme ses prédécesseurs ou comme les personnages vindicatifs des tragédies baroques, elle se démet de l'accomplissement personnel de la revanche, car elle a intériorisé l'injonction de la réparation sous forme de devoir et non de haine. Un léger voile est tissé, un espace intercalé entre la revanche et la restitution de l'honneur bafoué, qu'elle accomplit par une demande équitable, publique. Le devoir d’honneur s'inscrit comme une évidence lors de la nouvelle de la mort de son père : « Son sang sur la poussière écrivait mon devoir 28 » (676). L'espace où elle s’exprime est la Cour, siège du pouvoir, elle se tient au pied du Trône et sa revendication perd pour cette raison son caractère privé : « Enfin mon père est mort, j'en demande vengeance 29 » (689). En réponse à Don Sanche qui veut la venger par un duel de point d’honneur, elle réaffirme sa volonté de justice : « J'offenserais le Roi qui m'a promis justice 30 » (753). Elle refuse également la séparation entre le domaine privé et public en rappelant les vertus politiques de son père : « Vous perdez en la mort d'un homme de son rang / Vengez-la par une autre et le sang par le sang 31 » (691-692). Ce recours à la justice monarchique, central pour tout sujet offensé, reste la condition de la naissance de l'État. Chimène a donc « interiorisé le duel », comme le souligne M. Prigent 32 et a ainsi créé le « Roi-Juge ». Cela car elle tente d'inscrire la vengeance dans l'espace public, alors que Rodrigue se précipite pour l'accomplir en privé afin de laver l'offense. Lui-même qualifiera l'héroïne de « Juge 33 » en une reconnaissance inconsciente de son action. Par cette demande, Chimène renoue avec la forme aristotélicienne de la vengeance, « à visage découvert », « juste », mesurée et publique, en vue de 27 Ibid., (III, 4). 28 Ibid., (II, 8). 29 Idem. 30 Ibid., III, 3. 31 Ibid., (II, 8). 32 Michel Prigent, Le Héros et l'État dans la Tragédie de Pierre Corneille, Paris, Presses universitaires de France, 1986, p. 116. 33 « Mon Juge est mon amour, mon Juge est ma Chimène », Pierre Corneille, « Le Cid », op. cit., (III. 1). Du duel à la justice 341 rétablir l'honneur perdu, dont la pertinence est agréée également par le pouvoir. Rodrigue reprend le schéma traditionnel du duel d'honneur, alors que Chimène reconnait au combat un contenu éthique et initie une forme de justice officielle en inscrivant l’honneur dans les fondements de la cité. Elle reflète ainsi la démarche du pouvoir étatique contemporain qui tente de contenir les règlements de conflits individuels et qui refuse toute séparation entre l'ordre public et personnel. L'acte de Chimène institutionnalise le règlement privé de l’offense, outrepassant ainsi « la dichotomie polarisée des passions et de la loi, entre les passions qui seraient désordonnées et un ordre social qui ne s'imposerait à elles que de l'extérieur 34 ». L’héroïne fait progresser l'ordre légal et son exécution au cours de la pièce, à l'exemple des injonctions politiques et judiciaires de l'époque. Symboles, tour à tour, de l'exubérance et de la régulation, les duels cristallisent, dans Le Cid, les vertus d’un monde en devenir et d’un État nouveau. Bibliographie Sources Aristote. Œuvres, trad. Joseph Souilhé. Paris, G. Beauchesne, 1929. Aristote. Éthique à Nicomaque, trad. Jules Tricot. Paris, Librairie philosophique Vrin, 1979. Aristote. Rhétorique, trad. Médéric Dufour, Paris, Les Belles Lettres, 1991. Audiguier, Vital d’. Le Vrai et ancien usage des duels confirmé par l’exemple des plus illustres combats et déffys qui se soient faits en la Chréstieneté. Paris, P. Billaine, 1617. Camus, Jean-Pierre. Les Diversités. Paris, C. Chappelet, 1609-18. (11 vol). Camus Jean Pierre. Homélies des États Généraux 1614-15, éd. Jean Descrains. Genève, Droz, 1970. Charron, Pierre. De la Sagesse. Bordeaux, S. Millanges, 1601. Code Louis XIII, Roy de France et de Navarre contenant les ordonnances pour les droits de la couronne, la police entre ses sujets et les règlements de la justice. Paris, J. Quesnel, 1628. Coeffeteau, Nicolas. Tableau des Passions Humaines, de leurs Causes et de leurs Effets. Paris, Th. Lozet, 1648. Corneille, Pierre. Œuvres complètes t. I, éd. Georges Couton. Paris, Gallimard,1980. De l'Estoile, Pierre. Mémoires-Journaux t. I. Paris, Jouaust et Lemerre, 1875. Tallemant des Réaux, Gédéon. Historiettes, éd. A. Adam. Paris, Gallimard, 1960. Senault, Jean-François. De l’Usage des Passions. Paris, Vve Camusat, 1641. 34 Georges Courtois. La Vengeance du désir à l'institution. Paris, Cujas, 1984, p. 14. Helga Zsák 342 Études Billacois, François. Le Duel dans la société française des XVI e et XVII e siècles. EHESS, 1986. Courtois, Georges. La Vengeance du désir à l'institution. Paris, Cujas, 1984. Perrier-Chartrand, Julien. « Le héros ordinaire : fortune du modèle cornélien dans l'œuvre tragique de Prosper Jolyot de Crébillon », Posture, 16 (2012), p. 69-77. Pintard, René. Le Libertinage érudit dans la première moitié du XVII e siècle. Genève, Slatkine, 2000. Prigent Michel. Le héros et l'État dans la Tragédie de Pierre Corneille. Paris, Presses universitaires de France,1986. Zsák, Helga. Le thème de la vengeance des femmes dans la tragédie française de la paix de Vervins (1598) à la Fronde (1648-53). Lille, Presses universitaires du Septentrion, 1999.