eJournals lendemains 43/172

lendemains
0170-3803
2941-0843
Narr Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
2018
43172

Editiorial

2018
Andreas Gelz
Christian Papilloud
ldm431720003
3 Editorial Editorial „Frankreich in der Krise“ - dieses von Alain J. Lemaître (Mulhouse) herausgegebene Dossier versammelt die Beiträge einer vom Frankreich-Zentrum der Albert-Ludwigs-Universität Freiburg aus Anlass der französischen Präsidentschaftswahl veranstalteten Ringvorlesung im Sommersemester 2017. Und auch wenn die Gelbwestenbewegung, auf die sich das Titelbild dieser Ausgabe von lendemains bezieht, als augenfälliges, geradezu unübersehbares gesellschaftliches Krisensymptom zum damaligen Zeitpunkt noch nicht die politische Agenda bestimmt hat, zeigen die hier versammelten Analysen gerade angesichts der aktuellen Entwicklungen ihre große Relevanz. Sie thematisieren, durchaus auch mit einem Seitenblick auf Deutschland, die politische Instrumentalisierung einer Krise des sogenannten modèle français, ihre Einordnung in und Beeinflussung durch transnationale bzw. globale Kontexte und Tendenzen, und damit ihren über Frankreich bzw. das couple francoallemand hinausreichenden grundsätzlichen Charakter. Es geht in den Artikeln dieser Nummer von lendemains nämlich um nichts weniger als um die Analyse von Phänomenen gesellschaftlicher Desintegration: um die Krise von Vorstellungen kollektiver Identität und gesellschaftlicher Integration, die sich gerade im Umgang mit ethnischen, religiösen und kulturellen Minderheiten zeigt, um die ungewissen gesellschaftlichen Entwicklungspotenziale der v. a. ausländischen Jugend und, mit Blick auf die politische Ordnung der Gesellschaft, um die Krise des Systems repräsentativer Demokratie, um nur drei wichtige Symptome einer allgemeinen kulturellen, sozio- „La France en crise“ - ce dossier dirigé par Alain J. Lemaître (Mulhouse) rassemble les contributions issues d’un cycle de cours organisé au semestre d’été 2017 au Frankreich-Zentrum de l’Université de Fribourg, à l’occasion de l’élection présidentielle en France. À l’époque, le mouvement des gilets jaunes, symptôme criant voire même évident d’une crise sociale qui depuis détermine l’agenda politique, n’était pas encore né. Si la photographie de couverture de ce numéro de lendemains y fait néanmoins allusion, c’est précisément en raison de la grande justesse des analyses ici réunies en regard du développement de la situation présente en France. Tout en portant un regard sur l’Allemagne, ces contributions abordent le problème de l’instrumentalisation politique de la crise du modèle dit ‚français‘ et interrogent la façon dont celle-ci s’intègre dans des tendances ou des contextes plus globaux qui l’influencent et la soutiennent. Partant, ces analyses mettent en lumière le caractère fondamentalement transnational de cette crise, qui dépasse de loin la France et même le ‚couple‘ franco-allemand. En effet, les articles de ce numéro de lendemains ne proposent rien de moins qu’une analyse des phénomènes de désintégration sociale. Pour ne mentionner que trois des symptômes les plus décisifs d’une crise générale: il en va, au niveau culturel, de la crise des représentations d’une identité collective et de l’intégration sociale telle qu’elle se manifeste dans le traitement des minorités ethniques, religieuses et culturelles; il en va, au niveau socio-économique, de l’incertitude de la jeunesse, surtout d’origine étrangère, quant à ses possibilités d’ascension sociale; il en va enfin, au niveau politique, de 4 Editorial ökonomischen und politischen Krise zu nennen. Dabei antizipiert so mancher im Heft vorgebrachte Vorschlag zur Krisenbewältigung, wie zum Beispiel Dominique Rousseaus Plädoyer für eine démocratie continue, unter anderem in Gestalt von sogenannten „assemblées délibératives de citoyens“, Verfahren, wie sie jüngst von Seiten der französischen Regierung zur Bewältigung der Krise der Gelbwesten erprobt wurden, etwa in Gestalt der Diskussionsforen des sogenannten grand débat national. Das Phänomen der gilets jaunes ist somit nicht zuletzt der aktuelle Ausdruck einer längerfristigen Krise, mit deren Ausprägungsformen und Ursachen die Dossier-Beiträge sich ebenfalls befassen. Der Begriff ‚Krise‘ kann sogar als eine historische Kategorie betrachtet werden, die uns bis ins 18. und frühe 19. Jahrhundert führt, in die Zeit von Aufklärung und Revolution; in diesem Sinne wäre er dann geradezu konstitutiv für das Selbstverständnis der französischen Republik. Dies bringt auf seine Weise das Titelbild dieses Hefts zum Ausdruck, das eine Graffiti-Arbeit des französischen Street-Art-Künstlers PBOY (Pascal Boyart) vom Januar 2019 zeigt. Die Überblendung von Delacroix’ allegorischer Darstellung (revolutionärer) Freiheit und des Bildes von wie Straßenkämpfer präsentierten Gelbwesten, dieses Palimpsest illustriert nicht nur die zyklische Abfolge wiederkehrender bzw. fortwährender Krisen, sondern auch die historische Dynamik, die gerade in einem Moment der Krise politischer Ordnungen entstehen kann. Ihre Legitimation und ihre Kraft bezieht sie dabei nicht zuletzt aus historischen Vorbildern und deren künstlerischer Darstellung - wie etwa la crise du système de la démocratie représentative. À cet égard, maintes des propositions émises dans ce cahier pour dépasser la crise, tel le plaidoyer de Dominique Rousseau pour une ‚démocratie continue‘, par exemple sous la forme d’„assemblées délibératives de citoyens“, anticipent le procédé que le gouvernement français a récemment choisi d’expérimenter pour surmonter la crise des gilets jaunes, notamment avec les forums de discussions de ce que l’on appelle le ‚grand débat national‘. Le phénomène des gilets jaunes est donc notamment l’expression dernière d’une crise de longue durée dont les contributions de ce dossier abordent également la question des origines et des diverses formes d’expression. Il est d’ailleurs possible de considérer le concept de ‚crise‘ comme une catégorie historique, laquelle nous renvoie au 18 e et au tout début du 19 e siècle, c’est-à-dire au temps des Lumières et de la Révolution. En ce sens, ce concept serait pour ainsi dire constitutif de la façon dont la République française se définit et se perçoit. Telle est l’idée que la photographie de couverture de ce cahier, un graffiti de l’artiste urbain français PBOY (Pascal Boyart) de janvier 2019, exprime à sa manière. En superposant à la figuration allégorique de la liberté (révolutionnaire) de Delacroix l’image de gilets jaunes présentés sous les traits de combattants de rue, ce palimpseste illustre non seulement l’idée d’un cycle de crises périodiques qui se répètent en continu, mais encore celle d’une dynamique historique qui peut paradoxalement émerger au moment même d’une crise de l’ordre politique. La légitimité et la force de cette dynamique s’appuient ici précisément sur des précurseurs pris pour modèles et sur 5 Editorial Delacroix’ Gemälde als Ausdruck einer überaus ambivalenten „mythologie nationale qui associe la patrie, la violence et la liberté“, so Alain Lemaître in der Einleitung zum vorliegenden Dossier. Die Bildmontage auf dem Titelbild dieser Nummer von lendemains zeigt zugleich aber auch, wie ephemer solche Manifestationen der Krise sein können; denn nur wenige Wochen später ist die Wandmalerei, wie die zweite Fotografie vom Februar 2019 zeigt, mit grauer Farbe übermalt worden - ein symbolhafter Vorgriff auf das weitere Schicksal der Protestbewegung oder doch der am Ende vergebliche Versuch, die Krise und ihre Ausdrucksformen zu übertünchen? Denn wie bei jedem Palimpsest kann die scheinbar gelöschte, latent jedoch immer noch vorhandene (krisenhafte) Wirklichkeit unter der neuen Oberfläche wieder sichtbar werden. leurs représentations artistiques - telle la peinture de Delacroix, expression profondément ambivalente d’une „mythologie nationale qui associe la patrie, la violence et la liberté“, ainsi qu’Alain Lemaître le souligne dans l’introduction à ce dossier. Le photomontage de la couverture de ce numéro de lendemains montre cependant aussi combien ces manifestations de crise peuvent être éphémères: il aura suffi de quelques semaines pour que cette peinture murale, comme l’indique la deuxième photographie de février 2019, soit recouverte de peinture grise. Faut-il y voir l’anticipation hautement symbolique de l’avenir proche de ce mouvement de contestation, ou plutôt la tentative finalement vaine de masquer la crise et ses formes d’expression? C’est que, comme pour tout palimpseste, la réalité (de la crise) qui en apparence a été effacée, sommeille toujours à l’état latent sous la nouvelle surface et peut redevenir visible. Andreas Gelz, Christian Papilloud