eJournals lendemains 42/166-167

lendemains
0170-3803
2941-0843
Narr Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
2017
42166-167

Théophile Gautier et les frères Grimm

2017
Alain Montandon
ldm42166-1670241
241 Dossier Alain Montandon Théophile Gautier et les frères Grimm Théophile Gautier s’est toujours intéressé aux contes et nombre de ses récits ont été ainsi qualifiés. Ce sont avant tout les contes du romantisme allemand qui le passionnèrent, ceux d’Achim von Arnim qui seront traduits par son fils, mais surtout et avant tout ceux d’E. T. A. Hoffmann dont la grande vogue en France à partir des années 1830 a bénéficié de nombreuses traductions. Gautier fut toute sa vie un grand lecteur de l’auteur du Vase d’Or et son œuvre fut profondément inspirée par ses récits (cf. Montandon 2012). Grand ami de Nerval qui lui communiqua sa passion pour l’Allemagne, Gautier qui ne connaissait pas l’allemand a pu être mis au courant grâce à lui de certaines œuvres germaniques et l’on sait par exemple combien il s’inspira des Amours de Vienne 1 (plus tard intégrées au Voyage en Orient) de Nerval pour construire le cadre germanique de son conte Deux acteurs pour un rôle. Gautier a connu les contes de Grimm sans doute moins par Nerval que par les lectures des traductions existantes et quelques allusions témoignent d’une possible familiarité avec certains contes. Ainsi lors de son voyage en Italie il voit un gaillard aux formes d’Hercule dont „la ceinture bouclait à grand’peine son ventre, qui aurait eu besoin d’être cerclé de fer comme le cœur du prince Henri, pour ne pas éclater“ (Gautier 1855: 12sq.), faisant référence ainsi au célèbre conte Der Froschkönig oder der eiserne Heinrich, (Le Roi-grenouille ou Henri de Fer) des frères Grimm, où le „fidèle Henri […] s’était tellement désespéré quand son maître avait été changé en grenouille, qu’il avait fait barder son cœur d’un triple cercle de fer pour qu’il n’éclatât pas de douleur et de chagrin“ (Grimm 1967: 14). Mais ce n’est pas le prince qui s’appelle Henri, mais son fidèle valet. Gautier a pu être induit en erreur par Alexandre Dumas, qui dans Le Capitaine Pamphile (1840) évoque une „Histoire du prince Henry, qui avait le cœur bardé de trois cercles de fer“. De même dans un article de La Presse (4 février 1839) à propos du ballet-pantomime La Gypsy évoque-t-il des rats qu’on va noyer […] ainsi que le joueur de flûte de la légende allemande qu’il connaît par Le Joueur de flûte de Hameln (Der Rattenfänger von Hameln) des frères Grimm des Légendes allemandes (Deutsche Sagen). La légende était, il est vrai, bien connue par le Faust de Goethe et surtout par Mérimée avec le premier chapitre („Les Reîtres") de ses Chroniques du règne de Charles IX de 1829. On voit combien ces références aux Grimm sont rares et assez incertaines. Certes il connaît „la collection des frères Grimm“ (La Presse, 3 août 1841), mais fort vaguement, comme le montre Patrick Berthier dans son édition des chroniques théâtrales où Gautier évoque une pièce intitulée „Les Trois Quenouilles“. „C’est une imitation fort gauche d’un conte de Perrault“ (La Presse, 21 juillet 1839), de fait il semble bien venir des Trois Fileuses des frères Grimm. Pourtant il y a chez lui comme un imaginaire de Grimm lié à cette „rêveuse Allemagne […] terre promise du merveilleux“ comme le dit le compte-rendu de Guénot- 242 Dossier Lecointe du ballet Giselle ou les Wilis qui ajoute que „les écrivains qui ont prêté le plus de charme à ces légendes nationales sont les frères Grimm“, 2 mais également Heine. C’est effectivement l’avis de Gautier qui écrit dans La Presse du 23 février 1846: Henri Heine, dont la double nature à la fois mélancolique et railleuse tient de Candide et de Werther, a seul peut-être des poètes actuels conservé la grâce naïve des légendes de l’Allemagne. Son esprit, si sceptique sur toutes choses, a une foi profonde aux vieilles ballades; lui et les frères Grimm savent seuls écrire un conte de fées d’un ton convaincu. Gautier s’est essayé à plusieurs reprises à écrire dans ce sens des contes merveilleux. On a pu s’étonner (à tort) que Gautier se commette à écrire des contes pour enfants pour des raisons qui ne seraient pas purement économiques. Ce serait méconnaître l’intérêt qu’il eut toute sa vie pour les contes et les légendes, intérêt qu’il partageait avec ses amis Gérard de Nerval et Henri Heine. N’avait-il pas dès 1833 publié Le Nid de rossignols dans l’Amulette, étrennes à nos jeunes amis, 1834, un conte destiné d’abord à un jeune public? Il a toutes les allures d’un conte de fées (cf. Geisler-Szmulewicz 2006) destiné à illustrer une gravure de Greatbach d’après Colins (cf. Whyte 1986) qui représente deux jeunes femmes en costume médiéval, un lévrier et un jeune garçon, qui regardent attentivement un nid d’oiseaux que celuici tient dans ses mains. Cette bluette médiévale ne prend pas seulement pour modèle le Violon de Crémone d’E. T. A. Hoffmann et le concours de chant ou de poésie, thème récurrent dans le romantisme allemand, elle délivre une leçon d’esthétique et de poétique que l’artiste romantique a fait sienne, celle d’un art pour l’art, d’un art idéal et absolu qui transcende toutes les contingences terrestres. Il s’agit moins ici d’un conte populaire que d’un Kunstmärchen. Avec L’Oreiller d’une jeune fille qui paraît dans le Musée des Familles en juin 1845, on retrouve un thème connu, celui d’un lecteur passionné de contes de fées prenant une personne réelle pour une apparition merveilleuse. Gautier aime toutes formes de contes (voir sa Mille et deuxième nuit) et il aime à endosser et prendre l’habit d’un genre bien établi, à s’amuser à le pasticher, quitte à y apporter plus ou moins discrètement une touche ironique. Ne peut-on pas supposer qu’un père avec des enfants en bas âge (son fils Toto est né en 1836, Judith est née en 1845 et Estelle en 1847) puisse être intéressé par ces récits naïfs et merveilleux? On sait d’ailleurs par Judith qu’il racontait maintes histoires à ses enfants. Ce qui étonne certains commentateurs (et c’est la raison pour laquelle ils jugent ces productions alimentaires) est le caractère édifiant d’une telle littérature et surtout le caractère religieux et chrétien des symboles, bien éloigné de l’esprit de Gautier. Il est vrai que le programme du Conseiller des enfants était d’instiller dans les jeunes esprits „une morale douce, insinuante, spirituelle, douce, gaie, persuasive“. 3 Le conte issu directement d’une lecture des frères Grimm est L’enfant aux souliers de pain qui parut dans le premier numéro d’un journal pour enfants intitulé Le Conseiller des enfants, journal complet des plaisirs de l’enfance, en octobre 1849. Il a été réimprimé en 1852 dans le troisième tome de la première édition de la Peau 243 Dossier de Tigre, puis dans les Romans et Contes de Théophile Gautier en 1863, à la grande joie de Louis de Cormenin qui voit avec plaisir ce texte peu connu offert „aux yeux de la présente génération“ et „d’une veine si tendre“. 4 Dans le journal Le Conseiller des enfants, le conte se terminait par ce paragraphe qui n’a pas été repris dans les éditions ultérieures: Enfants qui avez écouté cette légende d’Allemagne, et qui souvent jetez dédaigneusement le pain après avoir mangé les friandises qui l’accompagnent, songez au petit Hanz [sic] si tourmenté dans son cercueil par les souliers de pain, à la douleur de sa mère qui voyait son enfant arrêté au seuil du paradis, et respectez désormais dans le pain le soutien du riche, le régal du pauvre et le corps du Christ. Nul doute que cette fin moralisatrice à destination du jeune public n’était pas dans le goût de Gautier. Il eut la sagesse et le goût d’y renoncer, le conte parlant de luimême. On remarquera que l’écrivain parle d’une „légende d’Allemagne“. En effet, et contrairement à ce qu’écrit, pouvant prêter à confusion, René Jasinski, il ne s’agit pas d’un conte de Grimm édité dans les Kinder- und Hausmärchen, mais d’une légende publiée dans les Deutsche Sagen des frères Grimm (Jasinski 1975: 177) . Le conte s’inspire directement de la traduction de la légende n° 238 („Die Brotschuhe“) que Gautier a pu lire soit dans Les Veillées allemandes. Contes, traditions et croyances populaires allemandes par Grimm (édition de Mme Huzard avec une introduction de L’Héritier, Paris 1838), soit dans les Traditions allemandes, recueillies et publiées par les frères Grimm (traduction de M. Theil, à Paris, A. Levavasseur, 2 vol.). Les deux ouvrages furent publiés en 1838 et il s’agit de la même traduction. La légende parut sous le titre Les souliers de petits pains, tradition orale de la Bohême allemande: La femme d’un bourgeois avait perdu son jeune enfant, qu’elle aimait comme la prunelle de ses yeux, et elle ne savait que faire pour lui être agréable encore une fois, avant de le mettre en terre pour ne plus le revoir. Comme elle l’arrangeait dans son cercueil, lui faisant sa toilette le mieux possible, elle trouva que ses petits souliers n’étaient pas assez bons; elle prit alors la farine la plus blanche qu’elle avait, la pétrit en pâte et fit cuire, à son enfant, des bottines de pain. Il fut enseveli avec ces souliers, mais il ne laissa à sa mère ni repos ni cesse; il lui apparut continuellement pour se plaindre, jusqu’à ce qu’elle eut fait ouvrir la fosse et le cercueil, et remplacé les souliers de pain par des souliers ordinaires. De ce moment, son repos ne fut plus troublé. 5 Un autre conte relatif aux souliers de pains (N° 236 des Deutsche Sagen, intitulé Die Semmelschuhe) est également traduit dans le même recueil. Il s’agit toujours d’une légende issue de la tradition orale de la Bohême allemande. Il narre comment la fille très hautaine du châtelain du lieu était si aveuglée par l’orgueil „qu’elle fit creuser des petits pains et les porta en guise de souliers. Or, une fois qu’elle traversait le pont avec de tels souliers pour se rendre à l’église, il arriva que, comme elle mettait le pied sur le dernier escalier, elle et tout le château s’abîmèrent. La trace de ses pas se voit encore très nettement empreinte sur une pierre qui était une marche de ce pont.“ 6 244 Dossier Tout une série de légendes ont condamné l’usage irrévérencieux du pain, qui est non seulement la nourriture des pauvres, mais qui est également une nourriture sacrée que l’on ne saurait fouler aux pieds au sens propre comme au sens figuré. 7 Gautier, d’après Jasinski, a pu lire dans Le Magasin pittoresque (1842: 88) la petite anecdote suivant laquelle à Salzburg, une femme ayant pétri le pain le jour de la fête de saint Fidèle, on lui fit le reproche de ne point chômer un si grand jour. La ménagère s’excusa en disant que cela ne ferait sans doute rien à un si bon saint, mais elle fut bien étonnée lorsque voulant retirer son pain, elle ne trouva, selon la légende, que des pierres. D’autres légendes se trouvent également dans les Traditions allemandes, recueillies et publiées par les frères Grimm que cite René Jasinski: Le sable de la dame, Le mauvais grain, Dame Huett, Le Pain changé en pierre, L’éboulement de terre, près d’Hochstaed à Klettenberg (Jasinski 1975: 178sq.). Cependant il est évident que la source du récit de Gautier est bien Les souliers de petits pains cité d’abord. Écoutez cette histoire que les grand-mères d’Allemagne content à leurs petits-enfants — l’Allemagne, un beau pays de légendes et de rêveries, où le clair de lune, jouant sur les brumes du vieux Rhin, crée mille visions fantastiques. Ainsi débute le conte de Gautier (2002: 171) qui fait de la grand’mère, dépositaire d’un savoir ancestral, la conteuse par excellence. Gustave Doré ou les livres de la comtesse de Ségur représentent souvent des grands-mères lisant à haute voix des contes à un parterre d’enfants aux yeux éblouis... Mlle Desroches avait publié en 1834 La Famille Morin, ou les Contes de la grand’mère avant que George Sand ne publie ses Contes d’une grand’mère. Gérard de Nerval mentionnait dans son article du National (29 décembre 1850) que les livres d’enfants abondaient en Allemagne, pays friand de contes et légendes où „un nombre infini de traditions légendaires fournissent aux auteurs des sujets inépuisables. La teinte rêveuse des imaginations se prête aussi à la compréhension de ce genre de littérature“ (Nerval 1984: 1252). L’atmosphère allemande contribue au merveilleux de ces histoires et Théophile Gautier évoque avec plaisir et aussi ironie le „clair de lune allemand“ favorable au retour des ombres, des elfes et des morts. Ainsi dans le poème „Vieux de la vieille“, il écrit que „c’est la nuit que les ombres, / Par un clair de lune allemand, / Dans les vieilles tours en décombres, / Reviennent ordinairement“. Mme de Staël avait bien signalé que „Werther a mis le clair de lune à la mode“. La mode de la promenade au clair de lune à partir des années 1770 a été maintes fois signalée et Goethe n’a pas manqué de l’évoquer ironiquement lorsqu’il écrit que „presque chaque ville eut son clair de lune particulier“. Ce clair de lune allemand semble être devenu une spécialité nationale, à la fois thème sentimental (il réunit les couples, amis ou fiancés et sa solennelle mélancolie contribue au sentiment mêlé de tristesse et de consolation à la fois) et aussi thème fantastique depuis la mode ossianesque. Gautier songe sans doute ici moins à E. T. A. Hoffmann qu’à Victor Hugo qui, dans Le Rhin (voir la Lettre XIII- Andernach, par exemple), évoque les visions provoquées par le clair de lune. Mais la lune des contes et légendes germaniques était un topos bien connu à l’époque; 245 Dossier tout comme la Leonore de Bürger et son clair de lune fantastique (cf. Montandon 2013). On voit combien, à partir de la légende recueillie par les frères Grimm, Gautier donne une grande amplification, enrichissant considérablement la donnée brute tout en sachant conférer au récit un tour esthétique et une profondeur loin de toute niaiserie. Le mélange de réalisme et de merveilleux que Gautier goûtait tant chez Hoffmann se retrouve dès la description de la pauvre demeure isolée: Un vieux lit à colonnes torses où pendaient des rideaux de serge jaunie, une huche pour mettre le pain, un coffre de noyer luisant de propreté, mais dont de nombreuses piqûres de vers, rebouchées avec de la cire, annonçaient les longs services, un fauteuil de tapisserie aux couleurs passées et qu’avait usé la tête branlante de l’aïeule, un rouet poli par le travail: c’était tout (Gautier 2002: 171). Le contraste entre la misère et le luxe du berceau, „tout neuf, bien douillettement garni, et recouvert d’une jolie courtepointe à ramages“ annonce la „douce folie de la mère“ (ibid.) qui idéalise son enfant de manière sacrilège en faisant de son fils un petit Jésus. Comme dans les légendes antiques, Dieu ne voit pas avec plaisir cette imposture. Le refus de donner du pain à un pauvre qui passe rejoint le thème de l’hospitalité refusée appelant le châtiment si fréquent dans de nombreux contes. La maladie et la mort de l’enfant sont traitées avec émotion, faisant écho aux „mères en deuil“, à la „mère au cœur meurtri“ du poème de Victor Hugo „Le Revenant“. L’enfant aux yeux bleus lié d’intelligence aux clochettes du liseron suivant la tradition allemande la plus romantique dépérit tout comme la guirlande du liseron se fane et se dessèche. Aux belles clochettes succèdent les violettes de la mort. La préparation de l’enterrement se fait en deux moments, d’abord chez le tisserand où est tissée une toile plus fine et moelleuse que celle qui enveloppe une duchesse ou le fils de l’Empereur ou „le linge dont le prêtre essuie le calice à l’autel“ (ibid.: 174). Ensuite avec le charpentier qui fait du petit cercueil „une boîte à mettre des bijoux et des dentelles“ (ibid.). Nombre de thèmes sont ajoutés comme la poupée aux yeux d’émail, les rats qui ont mangé les souliers. La douleur extrême de la mère permet de comprendre qu’elle veuille habiller les pieds pâles et glacés de son enfant. Pourtant un détail témoigne de sa transgressive impiété lorsque le lecteur découvre qu’elle amusait autrefois son enfant en faisant avec la mie du pain „des pigeons, des canards, des poules, des sabots, des barques et autres puérilités“ (ibid.: 175). Les apparitions de plus en plus pathétiques de l’enfant mort, l’intervention du prêtre, la description des souliers de pain d’une telle lourdeur qu’ils empêchent l’enfant d’accéder au Paradis et de rejoindre les beaux chérubins aux ailes roses, sont autant d’images nouvelles qui trahissent le plaisir visuel du conteur qui sait donner un indéniable charme poétique à cette légende de Bohême. Ainsi une légende de Bohême devient-elle un générateur narratif permettant à Gautier de broder avec poésie et ironie en imitant, voire pastichant le texte rapporté par Grimm dont la naïveté populaire s’avère être riche de possibilités et de rêveries. 246 Dossier Fizaine, Jean-Claude, „L’Enfant aux souliers de pain: Notice“, in: Gautier 2002: 1272-1275. Gautier, Théophile, Italia, Paris, Hachette, 1855 [1852]. —, Correspondance générale, Claudine Lacoste-Veysseyre (ed.), Tome VIII, 1862-1864, Paris, Droz, 1993. —, Romans, contes et nouvelles, ed. Pierre Laubriet, t. I, Paris, Gallimard (Bibl. de la Pléiade), 2002. Geisler-Szmulewicz, Anne, „Gautier et le conte de fées“, in: Bulletin de la Société Théophile Gautier, 28, 2006, 219-240. Grimm, Jacob / Grimm, Wilhelm, Les Contes, trad. Armel Guerne, Paris, Flammarion, 1967. Jasinski, René, „Sur ‚l’enfant aux souliers de pain‘“, in: id., À travers le XIX e siècle, Paris, Minard, 1975, 177-180. Montandon, Alain, Théophile Gautier entre enthousiasme et nostalgie, Paris, Editions Imago, 2012. —, „Lune“, in: id. (ed.), Dictionnaire littéraire de la nuit, t. I, Paris, Honoré Champion, 2013, 669- 680. Nerval, Gérard de, Œuvres Complètes, Jean Guillaume / Claude Pichois (eds.), Tome II, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1984. Whyte, Peter, „Autour du Nid de rossignols et de la conception romantique du musicien“, in: Bulletin de la Société Théophile Gautier, 8, 1986, 25-34. 1 Paru dans la Revue de Paris (1er mars 1841). Une partie a d’ailleurs la forme d’une lettre adressée à son ami Théophile Gautier. 2 Paru en 1841 dans La Sylphide (deuxième série, tome IV, pp. 93-95). 3 Cité par Jean-Claude Fizaine dans son excellente notice pour L’Enfant aux souliers de pain, (Fizaine 2002: 1273). 4 Lettre de Louis de Cormenin à Gautier du 27 octobre 1863 (Gautier 1993: 192). 5 Cette traduction de M. Theil se trouve dans le premier tome, p. 382-383. Aussi dans Les Veillées allemandes, op. cit., p. 380-381. 6 Les souliers de pain, trad. M. Theil, op. cit., p. 381. 7 Andersen écrivit le conte de La petite fille qui marcha sur le pain, qui parut le 24 mars 1859. Il écrit dans ses Remarques qu’il avait entendu cette histoire dans son enfance. „Tu as dû entendre parler de la petite fille qui marcha sur le pain pour ne pas salir ses chaussures et des ennuis que cela lui valut“. La tradition voulait que la petite fille devienne pierre, mais Andersen fit qu’elle se racheta et obtint son salut.