eJournals lendemains 35/137

lendemains
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Narr Verlag Tübingen
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2010
35137

W. Irvine: Between justice and politics

2010
Stephen Steele
ldm351370147
147 Comptes rendus WILLIAM IRVINE: BETWEEN JUSTICE AND POLITICS: THE LIGUE DES DROITS DE L’HOMME, 1898-1945. STANFORD: STANFORD UNIVERSITY PRESS, 2007. ISBN 978- 0-8047-5317-3, 269 P., 63,-$ Cet ouvrage puise dans les archives de la Ligue, ouvertes aux chercheurs depuis 2002 et dont l’existence n’est connue que depuis 1991. Elles avaient en effet disparu après avoir été saisies en 1941 par les Allemands puis en 1945 par les Russes. L’ouvrage, qui vient s’ajouter à des travaux récents, est encadré, dans l’introduction et l’épilogue, par une vision contrastée de l’American Civil Liberties Union et de la Ligue des Droits de l’Homme, celle-ci avec une base d’adhérents plus large qui inclut des personnalités proches du pouvoir en place, surtout radicales et socialistes. Effectuant une lecture plutôt chronologique de nombreux documents, Irvine scrute de manière plus suivie que les études qui l’ont précédé les délibérations au sein du Comité Central de la Ligue, exploitant aussi les publications officielles de l’organisation, son Bulletin Officiel puis son Cahier, ainsi que les Bulletins des sections locales. Dans un chapitre bien intitulé „The League from Below“, Irvine dépouille les lettres de plaignants demandant aux sections locales d’intervenir dans des litiges, concernant souvent des questions en dehors du champ d’action de la Ligue, ce qui dévore le temps de sa cinquantaine d’employés permanents (111). Un début de profil des membres de la Ligue est établi dans le premier chapitre et montre une présence écrasante d’hommes de classe moyenne, ce qui entraîne „a fetish of the lower classes“ (9) par souci de représentativité sociale. Irvine procède tout au long par des études de cas et examine les débats qui, dès 1907 lors des grèves et manifestations de travailleurs (36-39), commencent à entraîner des démissions chez ceux qui considèrent que la Ligue s’éloigne trop de ses principes d’origine ou au contraire ne s’implique pas suffisamment dans la politique, cassant ainsi l’unanimité dreyfusarde initiale. La Ligue survit aux divisions de la gauche non communiste et trouve dans ses déclarations un langage commun pour exprimer ses buts. L’accord se fait, par exemple, sur une opposition aux „economic congregations“ (43) qui entraîne les Radicaux à prêter leur voix à un anticapitalisme, persuadés par le terme “congrégation” et ses résonances de luttes anticléricales. Irvine relève une autre tension à l’intérieur de la Ligue dans les années 1920-1930 liée à la difficulté de réconcilier les positions politiques de la gauche avec les idéaux de liberté sur lesquels la Ligue s’est construite: liberté d’association eu égard aux congrégations religieuses ou liberté de la presse quand il s’agit des mouvements d’extrême-droite, ou encore droit de rassemblement de ces mouvements dans l’après-février 1934. Le même conflit entre idéal et politique agit sur deux questions moins présentes dans les discussions de la Ligue, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes dans le cas des colonies, et le vote des femmes, d’abord soutenu pour les scrutins locaux par la Ligue en 1909 puis 1914 (82). A mesure que les discours se font plus grandiloquents, comme les mots, au congrès de 1924, de celui qui sera longtemps président de la Ligue, Victor Basch, le principe du suffrage féminin est réitéré mais les actions concrètes sont, pour l’essentiel, repoussées. Jamais loin des débats de la Ligue, on retrouve, dans les années 1920, la polémique sur les responsabilités de la Première Guerre, question qui se transforme dans les années 1930 en un pacifisme intégral pour une minorité du comité central de la Ligue. Cette voix minoritaire non négligeable mène des attaques contre la politique étrangère de la France, surtout durant le bref moment où le gouvernement Blum envoie des armes en Espagne, et est à l’origine d’un nombre inquiétant de discours et écrits appelant à la coexistence avec le régime hitlérien et à la compréhension des violences anti-sémites en Allemagne. A travers ces analyses sur les années 1920-1930 et en passant aussi par les procès de Moscou, Irvine retrace le parcours allant du pacifisme total à la collaboration 148 Comptes rendus sous Vichy pour „a minority within the pre-war minority“ (213) du comité central de la Ligue, y compris des figures importantes. Reste à mentionner un point gênant pour le lecteur: plusieurs des citations en français ont besoin d’être corrigées. Stephen Steele (Simon Fraser University) EDI ZOLLINGER: ARACHNES RACHE. FLAUBERT INSZENIERT EINEN WETTKAMPF IM NARRATIVEN WEBEN: MADAME BOVARY, NOTRE-DAME DE PARIS UND DER ARACHNE-MYTHOS, MÜNCHEN, FINK, 2007, 140 S. Würde man versuchen, Edi Zollingers Flaubert-Studie mit dem schönen Titel Arachnes Rache in Missachtung des Unterschieds zwischen Objekt- und Metasprache mit erzähltheoretischen Kategorien zu analysieren, so müsste man Zollinger zweifellos das Attribut eines auktorialen Erzählers zukommen lassen. Seine Studie ist - selten genug bei wissenschaftlichen Monographien - kompakt, gut geschrieben und mit synoptischen Kapitelüberschriften versehen, die man eher bei Rabelais, Fielding oder auch Victor Hugo vermuten würde als in einer wissenschaftlichen Arbeit. Ein Beispiel: „3. Der Ochsenziemer. An dem hässlichen Ding hängt ja ein Ochsenschwanz! Wie Charles sein Geschlecht verliert. Und wie er es wieder findet. Wovon seine feuchten Träume handeln. Der Ochse fühlt sich als Stier“ (45, Kap. 3). Diese Kostprobe lässt schon erahnen, dass Zollinger seinen Gegenstand in narrativer Art und Weise entfaltet und in Kapitel 8 („Der perfekte Text“) auf einen Höhepunkt zulaufen lässt, der dem Leser in detektivischer Manier die komplette, zuvor verborgen gehaltene These enthüllt: Nach Zollinger ist Flauberts Madame Bovary eine „Wettkampfansage“ (103) an Victor Hugos Notre-Dame, bei dem es Flaubert nicht nur darum geht, Hugos Konzeption der ananke zu überbieten, sondern auch mit einem „Literaturgott“ (ebd.) in ähnlicher Weise zu rivalisieren, wie im Mythos die sterbliche Arachne die Göttin Minerva zum Wettstreit im Weben fordert. Es gelingt Zollinger, den Arachne-Mythos und Hugos Konzeption des Schicksals, vermittelt über die symbolische Bedeutung der Spinne, überzeugend als Kontrastfolie für eine spannende Lektüre Flauberts aufzubauen, bei der sich zwei Dinge herauskristallieren: 1) wie weit man auch bei einem der meistinterpretierten Texte der Literaturwissenschaft mit genauer, intertextuell informierter Textlektüre immer noch kommen kann; 2) wo die Grenzen eines narrativen Ehrgeizes liegen, der seine Energie in die Präsentation schöner Funde legt, ohne allzu genau nach deren Funktion zu fragen. Zollinger gelingt es, vielfältige versteckte Anspielungen Flauberts auf Notre-Dame de Paris aufzuspüren: Das berühmte Diktum Charles Bovarys nach dem Tod seiner Frau, es sei alles „la faute de la fatalité“ (vgl. Kap. 1), liefert Zollinger dabei den Anfangsverdacht für eine Verbindungslinie zwischen Flaubert und Hugos Verständnis der ananke / des fatum / der fatalité. Ingeniös aufgedeckte Anspielungen machen einen literaturwissenschaftlichen Indizienbeweis möglich: So verweist Charles’ Kappe beispielsweise auf den Buckel von Quasimodo (Kap. 2), Charles’ und Emmas Hochzeitstorte auf Hugos Beschreibung von Paris (Kap. 4), die Apparatur, mit der Hyppolites operierter Klumpfuß gestreckt wird, auf die Folter Esmeraldas (Kap. 5) und der „Djali“ genannte Windhund (levrette) Emmas auf die Ziege (chevrette) Esmeraldas mit gleichem Namen (Kap. 6). Geschult gleichermaßen an den Detaillektüren der critique thématique um Jean-Pierre Richard wie am dekonstruktiven Wissen um die Bedeutung der Signifikanten steuert Zollinger zielsicher seine Schlussthese an, die die bisherigen Lektüren auf eine poetologische Ebene hebt und die Flaubertsche réécriture von Details aus Notre-Dame de Paris als Konkurrenz mit Victor Hugo interpretiert. Dabei ist jedoch ausgerechnet der Schlussstein des Arguments, nämlich die Darstellung der Bedeutung des ovidischen Arachnes-Mythos bei Flaubert,